Ceux que j'admire...

Publié le par Salphea

Il y a des artistes que j'aime, et pour le coup, mes goûts sont éclectiques, mais de tous, deux se distinguent au point d'être incontournables.

Baudelaire et Cobain ont accompagnés les grandes étapes de ma vie. Et même si des blessures ont jaillis de ces années là, c'est eux qui m'ont aidés à ressentir vraiment et à extérioriser ces sentiments de colère, de solitude, d'amour.

C'est eux qui, involontairement bien sûr, prononcaient les mots, avaient l'attitude, la manière, nécessaire à ces moments, toutes ces choses qui demandaient désespérement à sortir mais qui restaient bloquées, comme les sanglots dans la gorge.

Cobain et Baudelaire, comme un duo de grand-frères. Ceux qui dès le départ me plonge dans un autre espace-temps, là où justement le temps n'a plus d'importance... Peut être me plongent-ils juste en moi-même?

L'un joue avec ses sentiments, l'autre en narrant les bas-fonds garde toujours cette élégance qui lui est propre...

Peut être que lorsqu'on a "adoré" une fois, les affinités suivantes paraissent mornes et sans folie... un peu ternes. Alors qu'eux ont cette particularité de faire remonter cette souffrance, là, quelque part dans le ventre... cette souffrance sans laquelle on se sent bien vide, un peu mort. Il n'y a qu'eux pour faire revivre cette brûlure, qui monte, monte et qui arrivée tout en haut laisse cet état profond de mélancolie chronique, qu'il ne reste plus qu'à décortiquer et à annihiler.

Je ne suis pas masochiste contrairement a ce qu'on pourrait penser de tout ça ;) ... Cette étape est pour moi nécessaire... salutaire...

Salutaire... puisqu'elle prend le pas sur la léthargie, cette espèce d'attente un peu sordide. Celle qui nous laisse entrevoir cette réelle souffrance qu'on attend patiemment mais qui obstinément reste cachée, à moitié... Alors je laisse remonter, oscillant entre souffrance et douce folie... Il parait que la rémission vient après une phase d'atteinte profonde... Vu le résultat je n'en doute pas...

Certains payent une séance chez le psy, moi, j'écoute et je lis...

Publié dans Des mots...

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D
"cette souffrance sans laquelle on se sent bien vide, un peu mort. Il n'y a qu'eux pour faire revivre cette brûlure, qui monte, monte et qui arrivée tout en haut laisse cet état profond de mélancolie chronique, qu'il ne reste plus qu'à décortiquer et à annihiler" Parfois c'est dur, mais bien souvent ca peut faire du bien! ;)
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